L’été est la période idéale pour glaner quelques fleurs et plantes le long des chemins lors de ballades en campagne. Les plantes que je vais vous présenter aujourd’hui produisent des jaunes plus ou moins soutenus.
Le jaune est la couleur la plus facilement atteignable en teinture végétale, de nombreuses plantes étant riches en flavonoïdes, molécule à l’origine de la couleur jaune. Il est donc aisé d’obtenir une palette de jaunes en utilisant des plantes que l’on peut se procurer facilement. A noter que la résistance à la lumière des couleurs obtenues avec ces plantes ne sera pas aussi bonne que pour les jaunes obtenues avec des plantes tinctoriales telles que la gaude ou la camomille des teinturiers. Je vous présente ici trois plantes que l’on peut utiliser mais il en existe bien d’autres que je citerai à la fin de cet article.
1. Préparation des fibres
Pour réaliser ces petits échantillons de teinture, j’ai utilisé des coupons de tissus que j’avais déjà mordancé préalablement. Pour en savoir plus sur cette étape cruciale de la teinture naturelle qu’est le mordançage, consultez cette page. Je n’avais plus de sous la main de soie pré-mordancée, je me suis donc contenter de teindre des coupons de laine, de coton et de soie.
2. Bains de teinture : feuilles de figuier, sauge et carotte sauvage
Pour cet exercice d’échantillonnage, j’ai utilisé trois plantes qui étaient à ma portée en abondance au mois d’août : des feuilles de figuier, des feuilles de sauges et des ombelles de carottes sauvages.
//! Ne pas confondre les fleurs de carotte sauvage avec les fleurs de ciguë. Signes d’identification de la carotte sauvage : petits poils présents sur la tige de la fleur, la fleur présente parfois un petit point noir en son centre et aura tendance à se fermer sur elle-même en fin de floraison.
Décoction des plantes pendant une heure avant ajout des fibres.
3. Les résultats
Il est toujours difficile d’obtenir en photos les couleurs fidèles à ce qu’elles sont en réalité. Le jaune obtenu avec la carotte sauvage sur la laine est en réalité bien plus vif et lumineux que ce qu’il apparaît à l’écran.
Les deux bandelettes sous les carrés ont été nuancées au sulfate de fer. J’ai voulu voir l’effet du temps de trempage lors du nuançage : les bandelettes du haut ont été trempées 2 min dans la solution tandis que les bandelettes du bas ont été trempées 1 min.
J’ai fait chauffer mes fibres dans les bains de teinture pendant une heure. Je pense que si j’avais laissé chauffer un peu plus longtemps pour les feuilles de figuier, la couleur aurait pu être un peu plus intense.
Il est possible d’obtenir des jaunes avec bien d’autres plantes sauvages : l’achillée millefeuille, le millepertuis, la fougère… Les plantes citées ci-dessus peuvent tout aussi bien être utilisées en ecoprint (impressions végétales).
Il ne reste maintenant plus qu’à faire les test de solidité à la lumière. Je vous tiendrai informé des résultats !